Depuis quelques temps, je me suis remis à la photographie argentique. Je me suis trouvé un boitier Canon FTB Ql et un objectif 50mm f1.8 pour pas cher. Je pousse le vis à faire moi même mes développement, dans ma salle de bain qui fait office de chambre noire! Donc achat de mes rouleaux de films et du labo avec la chimie et à moi les joies de cette technique avec cette odeur si particulière…
Donc je me fait plaisir et je retrouve l’attrait de cette méthode avec cette attente avant de voir le cliché que je viens de prendre. Chose à la fois excitante et frustrante! Bref, je ne vous fait pas le détail du développement dans les différents bains, j’aurais pu donc peut-être pour une prochaine fois.
Aujourd’hui, je pars du constat qu’il n’est pas intéressant de faire numériser ses films par un labo tant que l’on as pas bien sélectionné quelles vues l’on souhaite vraiment. La solution par scanner reste chère si l’on souhaite avoir une bonne qualité. Il existe aussi des tables lumineuses, mais elles ne sont pas données non plus… A voir pour plus tard, mais dans l’optique de partager sur le net et ne pas faire de tirage papier dans un premier temps, une autre solution « low-cost » est possible.
Cette solution consiste simplement à se servir de nos chers boitiers numérique accouplé à un objectif macro si possible. Pour cela, il faut pouvoir apporter suffisamment de lumière pour traiter par ordinateur le fichier numérique pris. Bien évidement il est fort préférable que shooter en format RAW. (Pour ma part, le format jpg est à proscrire dans tous les cas de prise de vue.)
Voici ce dont vous allez avoir besoin pour fabriquer votre « boitier à lumière pour négatif »:
- Une boite à chaussures.
- Deux plaques de verre 20×30. (viens de cadre photo pas cher)
- Un cutter. (attention aux doigts)
- Un crayon.
- Une règle.
- Un trépied.
- Un ou deux flashs cobra. (ici deux 540EZ, vieux flashs de l’époque de l’argentique…)
- Un système de déclenchement des flashs à distance. (ici le système Cactus v5)
- Un boitier numérique. (ici mon Canon 1DmkIII)
- Un objectif, si possible macro. (je n’en ai pas, donc mon 17-40L à 40mm et map à 0,28cm.)
Voilà en gros ce dont vous aurez besoin. Cette liste peut évoluer à votre guise. (les photos du bricolage sont faites avec mon iPhone, donc soyez indulgent sur la qualités de ces dernières 😉 )
Faites les découpes sur le coté de la boite à chaussure pour faire passer la tête des flashs. Un de chaque coté, le plus possible centré histoire de diffuser de facon homogène la lumière. Par ces trous, on enfileras légère chaque flash. Afin de simplifier le maintien des flashs, il est préférable faire les encoches pas trop larges. De cette façon, les flashs rentreront en forçant légèrement.
Sur la partie supérieure de la boite, découper un rectangle un peu plus grand qu’une vue de 24x36mm. Evidement, si vous souhaitez faire cette manip’ pour un plan film ou pour du 6×6, à vous d’adapter la taille de cette encoche. De mémoire, j’ai fait un trou de 40mmx50mm, ce qui permet d’éclairer un peu plus que la vue souhaitée et supprime le risque d’ombre sur le négatif. (A cause de l’épaisseur du carton et du verre).
Il ne reste plus qu’à « enfiler » les deux flashs, passer un coup de chiffon sur les vitres et penser à mettre une feuille blanche si la boite ne l’est pas dedans. Ensuite, prend le négatif entre les deux plaques de verre et installer la vue souhaitée en face du trou!
Réglez vos flashs et boitier. Pour infos, mes réglages étaient 1/320s à f13 et 100Iso pour mes flashs à 1/128 de leurs puissances. Bien évidement à vous d’ajuster ces valeurs. Ensuite, il n’y a plus qu’à faire sa mise au point, et clic c’est dans la boite.
Le mieux est de se faire un montage avec le boitier sur trépied, mise au point manuelle afin d’avoir toujours le même cadrage. Cela permet de numériser plusieurs vues à la suite…
On passe maintenant à la partie informatique. Charger votre photo dans Lightroom (ou votre dérawtiseur habituel) et faites votre traitement. Je ne parlerais que de la méthode avec Lightroom car je m’en sert et il est parfaitement intégré à Photoshop cs5.
Donc vous avez votre RAW dans LR. (pensez à cliquer sur le bouton « noir et blanc »..)
Afin de le passer en image positive, il suffit de faire « Photo – Modifier dans – Modifier dans Adobe Photoshop CS5…
Une fois dans PS cs5 (ou autre version), vous n’avez qu’a cliquez sur négatif pour repasser cette image en version positive. Ensuite enregistrez votre image qui vas automatiquement se retrouver dans votre bibliothèque LR. Vous avez donc deux fichiers, le RAW et la copie en positive enregistrée au format tiff. Quittez PS et retournez dans LR.
Ensuite il ne vous reste qu’a faire un développement numérique classique et traitement pour un beau n&b.
Voici rapidement ma version finale ou presque! Je n’ai pas pris le temps de virer les quelques poussières restantes…
Bon cette technique n’est peut-être pas la meilleure, mais elle peut facilement évoluer et s’améliorer… Des conseils, améliorations et autres astuces sont les bienvenues 😉
Enjoy!